Succès grandissant pour l’assurance soins ambulatoires
Les Belges louent la qualité des soins de santé, mais ils sont deux sur trois à en sous-estimer les coûts
5 février 2022
Les assurances complémentaires soins de santé telles que les assurances soins ambulatoires et soins dentaires sont en train de connaître un succès grandissant. Aujourd’hui, un concitoyen sur sept dispose déjà d’une assurance soins ambulatoires et un sur cinq, d’une assurance soins dentaires (*). Une enquête d’Assuralia montre à présent que ces assurances présentent un potentiel de croissance important. La connaissance limitée de ces formules freine cependant leur développement. Les travailleurs salariés comptent en tout cas sur leur employeur pour bénéficier de ces assurances.
8 ménages sur 10 dans notre pays disposent aujourd’hui d’une assurance hospitalisation et en sont très satisfaits. Nombre d’entre eux bénéficient de cet avantage par le biais de l’employeur. Cela, nous le savions déjà. Ce qui est nouveau, c’est le succès grandissant des assurances soins ambulatoires et soins dentaires qui connaissaient, il y a quelques années encore, une diffusion très modeste. 1 Belge sur 5 dispose entre-temps déjà d’une assurance soins dentaires et 1 sur 7 d’une assurance soins ambulatoires. L’assurance soins ambulatoires se fraie peu à peu un chemin auprès d’un public plus large et ce, surtout par le biais des employeurs qui proposent déjà aussi une assurance hospitalisation. De cette manière, des milliers d’assurés vont s’ajouter dans les prochaines années, c’est ce que prévoit Assuralia sur la base d’une enquête d’Ipsos auprès de 1.000 adultes.
Les soins ambulatoires sont des soins médicaux et paramédicaux qui, indépendamment de toute hospitalisation, sont dispensés le plus souvent en dehors de l’hôpital. Une assurance soins ambulatoires prévoit par exemple des indemnités pour des médicaments, des consultations, parfois des soins dentaires, des lunettes ou des lentilles, des appareils auditifs, des séances chez un kinésithérapeute, un ostéopathe, un psychologue, etc.
L’union professionnelle des entreprises d’assurances a fait réaliser une enquête afin de connaître l’opinion des citoyens sur les soins de santé, leur propre santé, leurs expériences avec les assurances et leurs besoins de celles-ci, ainsi que sur l’importance de la prévention en matière de santé.
Les Belges qualifient la qualité des soins de santé dans notre pays de très positive. Le score moyen s’élève à 7,8/10. La grande majorité des personnes interrogées perçoivent du reste leur propre mode de vie comme très sain (20 %) ou raisonnablement sain (72 %). 8 % seulement de la population reconnaît avoir un mode de vie moins sain.
La connaissance comme principal obstacle
Quiconque dispose déjà d’une assurance soins ambulatoires en est très satisfait. Les répondants à l’enquête qui ont eu recours à cette assurance ces cinq dernières années donnent un score de satisfaction moyen de 8/10. Dans le cadre de l’enquête, Assuralia a pour la première fois cherché à savoir quels sont les principaux obstacles à la souscription de cette assurance : comment se fait-il que l’on ne dispose pas encore d’une assurance ambulatoire ? Les réponses revenant le plus souvent sont éloquentes : je ne la connais pas ou pas suffisamment (45 %), je la trouve trop chère (34 %), mon assureur ne me l’a encore jamais proposée (17 %).
Offre par le biais de l’employeur
L’enquête révèle pourtant un grand intérêt pour les soins ambulatoires et les soins dentaires. Et fait remarquable : les travailleurs salariés souhaiteraient que leur employeur propose une telle couverture. Lorsqu’on leur demande de choisir parmi divers avantages extralégaux dont ils ne disposent pas encore aujourd’hui, l’assurance hospitalisation et l’assurance soins ambulatoires obtiennent un score très élevé, supérieur à celui pour la voiture de société, l’indemnité pour les frais d’Internet et d’électricité ou des jours de congé supplémentaires.
Peu conscient des frais élevés
L’enquête d’Ipsos fait également apparaître que le Belge n’est que très peu conscient des conséquences financières (des frais à sa charge) d’un certain nombre de traitements médicaux. L’intervention de la sécurité sociale/la mutualité est très souvent surestimée. L’enquête comprenait un petit test de connaissances dont il ressort qu’un tiers seulement des citoyens sont conscients des frais élevés qu’entraînent pour eux les soins de santé. C’est inquiétant quand on sait qu’aujourd’hui – après déduction de l’intervention de la sécurité sociale et des assurances - quelque 19 % des dépenses en soins de santé qui représentent plus de 50,8 milliards d’euros (en 2019), restent à charge du patient ; soit environ 9,5 milliards d’euros. 68% de ces frais portent sur les frais ambulatoires ; ce qui représente un coût moyen annuel pour chaque Belge de 567 euros pour les frais ambulatoires.
14 % des ménages reconnaissent avoir déjà reporté un traitement médical pour des raisons financières.
Quels sont les postes de frais en matière de traitement médical qui préoccupent le plus le Belge ?
Le top 5 :
- Les frais liés aux traitements de longue durée, p. ex. cancer, Parkinson, démence.
- Les médicaments qui ne sont pas remboursés.
- Les frais d’implants dentaires, de couronnes, et d’orthodontie.
- Les frais liés aux maladies (chroniques) rares.
- Les médicaments plus nombreux et plus chers lorsqu’on devient plus âgé.
Davantage de prévention par le biais des employeurs et des assureurs
Le Belge associe surtout les mutualités et les médecins traitants à la prévention en matière de santé. Une majorité des personnes interrogées apprécieraient que leur employeur s’engage également davantage pour cette prévention. En relation avec le travail, on constate un intérêt surtout pour un complément au salaire en cas d’incapacité de travail (revenu garanti) et un check-up médical périodique. Les assureurs ont également un rôle à jouer dans le domaine de la prévention en matière de santé.
(*) Chiffres sur la base d’un échantillon Ipsos 2021.