11 mois après les inondations, près de 90 % des sinistrés ont été indemnisés
A l’approche du premier anniversaire des inondations dramatiques du 14 au 16 juillet 2021, Assuralia dresse un bilan des interventions :
27 juin 2022
- 90 % des dossiers assurés sont (presque) totalement réglés : un accord sur le montant total des dommages a été trouvé entre assureurs et assurés ;
- 75 % des sinistrés ont été totalement indemnisés par leur assureur.
- 15 % des sinistrés recevront un solde sur présentation, par l’assuré, des factures de réalisation des travaux ;
- il reste 10 % de dossiers à finaliser : des discussions sur le montant total des indemnisations sont en cours mais des avances ont été versées ;
- les indemnisations versées aux sinistrés assurés dans les trois régions du pays, toutes catégories confondues, s’élèvent à plus de 1,7 milliard d’euros, ressort-il du bilan d’Assuralia au 31 mai.
Neuf dossiers de sinistres sur dix ont été soit entièrement, soit presque entièrement indemnisés, parmi lesquels 75 % sont clôturés.
15 % des sinistrés ont été presque entièrement indemnisés, c’est-à-dire qu’un accord sur le montant total des dommages a été conclu dont 80 % à 90 % ont été versés. Au fur et à mesure de la réception des factures attestant la réalisation des travaux, l’assureur versera le solde restant.
Quant aux 10 % des dossiers à finaliser, un accord sur l’ensemble des postes de dommages n’a pas encore été atteint, mais les montants sur lesquels l’assureur et l’assuré se sont accordés ont d’ores et déjà été versés.
Les raisons pour lesquelles 10% des dossiers sont toujours en traitement sont :
- l’assuré doit encore fournir certains justificatifs (devis, certificats hypothécaires, documents comptables, …) ;
- plusieurs expertises sont nécessaires en fonction du séchage du bâtiment ou de la réalisation de travaux partiels ;
- des discussions sont en cours avec le contre-expert ;
- la disponibilité de certains corps de métiers.
« Les entreprises d’assurances poursuivent leurs efforts afin de parvenir à un versement rapide des indemnisations portant sur les postes de dommages restants et ce, en concertation avec les sinistrés assurés. Un an après l’une des pires catastrophes naturelles jamais survenues dans notre pays, la très grande majorité des sinistrés assurés ont été indemnisés. Dans les dossiers plus complexes, des avances conséquentes ainsi que la part incontestablement due ont été versées. Tous les acteurs du secteur resteront mobilisés jusqu’au dernier dossier à traiter. », souligne Hein Lannoy, ceo d’Assuralia.
1,7 milliard d’euros d’indemnités versées
L’ampleur des dommages causés par les inondations de l’été dernier a été telle que le retour à la normale prend du temps, particulièrement dans les dossiers comportant des dommages importants, c’est-à-dire supérieurs à 50.000 euros. Ceux-ci nécessitent la réalisation de plusieurs expertises, des travaux de réparation plus importants et dès lors une durée de réalisation plus longue.
Selon le bilan au 31 mai, sur un coût total des dommages estimé à 2,5 milliards d’euros, les entreprises d’assurances ont versé 1,7 milliard d’euros aux sinistrés assurés, soit 1,5 milliard d’euros dans le cadre de l’assurance incendie en risques simples (habitations, petits commerces, bâtiments agricoles), 152 millions d’euros en risques spéciaux (grandes entreprises) et 62 millions d’euros en assurance auto omnium.
Un partenariat public-privé pour maintenir l’assurabilité des catastrophes naturelles
Le secteur des assurances souhaite continuer à jouer son rôle sociétal, à savoir protéger les citoyens et les entreprises, et garantir la continuité des activités économiques. Le secteur réitère donc son appel à pouvoir opérer dans un cadre législatif clair et durable dans lequel tous les acteurs - assureurs et autorités - assument une responsabilité transparente, dans l'intérêt de la pleine protection de la population face aux risques climatiques croissants.
« Les dommages causés par les inondations de juillet 2021 ou encore les tempêtes successives de février 2022 témoignent de l’émergence de risques désormais considérés comme systémiques. Pour maintenir des primes abordables et assurer une indemnisation complète lors de la survenance de tels événements climatiques, il est impératif de prévoir des solutions durables à travers la mise en place d’un partenariat public-privé plus adéquat. En l’absence de partenariat, l’indemnisation complète de catastrophes naturelles futures de grande envergure risque d’être compromise », déclare Hilde Vernaillen, présidente d’Assuralia.
Les assureurs tirent également les leçons des catastrophes majeures. La nécessité d'une communication et d'une information claires sur les contrats d'assurance, une professionnalisation du métier d'expert en assurances et le rôle crucial de la prévention sont autant de points d'attention importants pour les années à venir.
« Avec l'aide des nouvelles technologies et de l'innovation, les assureurs peuvent affiner de plus en plus leurs données et jouer un rôle important - conjointement avec les autorités - pour mieux cartographier les zones à risques, avertir les citoyens d'une catastrophe potentielle et mieux guider les clients dans la prise de mesures préventives », souligne Etienne Bouas-Laurent, vice-président d’Assuralia.
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