Assuralia appelle le futur gouvernement à trouver une solution durable contre les risques de catastrophe naturelle

A la veille du troisième anniversaire des inondations meurtrières de juillet 2021, Assuralia, l’union professionnelle des entreprises d’assurances, appelle la nouvelle formation gouvernementale à conclure un partenariat public-privé pour une répartition durable de la couverture des dommages consécutifs aux événements climatiques entre les entreprises d’assurances et les différents niveaux de pouvoir belge.

Trois ans après ces événements sans précédent, l’indemnisation des dommages est sur le point d’être clôturée. Ainsi, 98,9% des 74.000 dossiers de sinistres assurés ont été traités dans leur quasi-intégralité au 31 mars 2024. Parmi ceux-ci, 94,1% des dossiers ont été totalement indemnisés et clôturés. Dans 4,8% des dossiers, le montant total des dommages a été indemnisé à 80% ; les 20% restants sont versés aux sinistrés après présentation des factures de travaux. Enfin, 1,1% des dossiers restent ouverts ; il s’agit principalement des collectivités. ​

Un partenariat public-privé essentiel pour absorber les risques en cas d’événements climatiques de grande ampleur

Lors des inondations en Wallonie de 2021, le système actuel d’indemnisation des sinistrés a montré ses limites. En raison de la situation d’urgence et de l’ampleur de la catastrophe, les assureurs et la Région wallonne se sont exceptionnellement accordés sur un système d’indemnisation complète des sinistrés : les assureurs ont doublé leur plafond légal d’indemnisation et octroyé un prêt à taux zéro à la Région wallonne.

Hein Lannoy :

« La situation d’il y a trois ans était inédite mais la solution trouvée ne peut pas se répéter à l’avenir. Les assureurs assument totalement leur rôle sociétal. Toutefois, pour maintenir des primes abordables, nous plaidons pour un partenariat entre notre secteur et les pouvoirs publics. Notre proposition vise à répartir les efforts d’une part, entre les assureurs et d’autre part, une seconde tranche d’indemnisation supportée par les Régions, une troisième par les autorités fédérales, voire une intervention au niveau européen ».

Bien que le plafond légal d’indemnisation des assureurs ait été multiplié entretemps par quatre – passant de 45% à 188% des primes en branche incendie-, portant le plafond à quelque 1,6 milliards d’euros, aucune législation adaptée n’a été adoptée à ce jour pour permettre aux assureurs et aux autorités de protéger correctement les citoyens en cas d’événement climatique de grande ampleur. Pour rappel, le montant total de la charge sinistre à la suite des inondations de 2021 a dépassé les 2,5 milliards d’euros. ​

Les catastrophes naturelles causent de plus en plus de dommages

Année après année, le constat se confirme ; les conséquences du dérèglement climatique sont de plus en plus importantes à travers le monde, qu’il s’agisse de fréquence ou d’intensité. Pour preuve, les très récentes inondations à Fourons qui ont causé plus de 25 millions d'euros de dégâts.

Cela se traduit aussi pour les assureurs par des tarifs de réassurance à la hausse. Les réassureurs tiennent compte des événements climatiques à l’échelle mondiale pour accorder une capacité de réassurance aux assureurs nationaux. ​
Une coopération durable entre les différents acteurs est essentielle pour absorber les risques climatiques, sans quoi les sinistrés n’auront pas la garantie d’être intégralement indemnisés. ​

Et Hein Lannoy de conclure :

« Il est essentiel d’appuyer ce message particulièrement en cette période de formation de notre gouvernement après les dernières élections. Les citoyens doivent avoir l’assurance qu’ils sont correctement protégés contre les aléas du dérèglement climatique grâce à une coopération efficace entre les assureurs et les autorités publiques ».

Même si une gestion efficace des risques de catastrophes naturelles passe naturellement par la couverture assurantielle et l’indemnisation, la prévention des risques, à travers notamment une politique stricte dans l’octroi de permis de bâtir dans les zones à risques, l’aménagement du territoire et la mise sur pied de systèmes d’alerte, reste plus que jamais de mise.

Nevert Degirmenci

Nevert Degirmenci

Press & Communication

 

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