Principaux chiffres du secteur des assurances : tendances et inondations juillet 2021

« Un solide partenariat public/privé est essentiel pour pouvoir couvrir les risques futurs”

Assuralia, l’union professionnelle des entreprises d’assurance dévoile les résultats de 2020, les tendances de l’année en cours et livre le bilan des inondations exceptionnelles du 14 au 16 juillet. En collaboration avec les autorités, le secteur entend à présent couvrir d’une manière durable les risques existants et nouveaux qui ne cessent de s’amplifier. Cela passe par un dialogue permanent et dans un solide cadre légal, tant dans l’intérêt des ménages que celui des entreprises.

Dans une année 2020 difficile sur le plan économique et social, le secteur a démontré sa capacité de résilience. L’encaissement cumulé dans les branches non-vie et vie a chuté de 2,3% en 2020. Les branches vie affichent une baisse plus importante, particulièrement significative dans les assurances-vie individuelles de la branche 21 (- 14,8%) tandis que les assurances de la branche 23 sont légèrement reparties à la hausse. Les encaissements des assurances de groupe se portent mieux avec une croissance de 4%.

Quant aux assurances non-vie, elles maintiennent le statu quo en raison de la faible inflation en 2020 par rapport aux périodes précédentes. Les chiffres illustrent toutefois le potentiel du secteur pour développer de nouvelles couvertures afin de faire face aux nouveaux risques. ​

Plus de 200 milliards d’euros investis dans l’économie

Les réserves constituées sont injectées dans l’économie belge. Au total, 282,2 milliards d’euros sont investis, répartis à 39% dans les obligations d’Etat, 23% dans les obligations d’entreprises, 18% dans les actions et autres titres à revenu variable à égalité avec les prêts hypothécaires ; une plus petite part porte sur les bâtiments et terrains ainsi que des obligations et participations diverses.

« Les entreprises d’assurances apportent un soutien considérable à l’économie. Dans le cadre de la relance économique post-corona, le montant que nous investirons sera revu à la hausse. C’est d’ailleurs une volonté de la Commission européenne qui revoit la réglementation afin de nous permettre d’accroître la participation du secteur des assurances dans la relance économique », souligne Hilde Vernaillen, présidente d’Assuralia.

Un solide cadre légal est crucial pour absorber les risques climatiques

Grâce aux accords conclus par le secteur avec les trois régions du pays en juillet, les sinistrés assurés peuvent compter sur une indemnisation intégrale de leurs dommages ; le secteur ayant doublé son plafond d’intervention et la Région wallonne ayant libéré une enveloppe d’un milliard d’euros, issu d’un prêt du secteur des assurances à taux d’intérêt nul, servant à alimenter le Fonds des calamités conformément aux dispositions prévues par la loi sur l’assurance.

« Cet accord unique entre notre secteur et les autorités publiques témoigne de notre volonté commune d’agir rapidement en faveur des citoyens sinistrés. Cette situation sans précédent doit aussi nous servir de jalon pour élaborer avec les autorités un cadre légal solide et durable pour faire face aux conséquences du dérèglement climatique et des nouveaux risques qu’il engendre. Les assurés ont besoin d’une protection concrète. Le secteur peut y contribuer et propose aux autorités de déterminer ensemble les risques au sein d’un partenariat privé/public en vue de trouver les solutions les plus adaptées », précise Hilde Vernaillen, présidente d’Assuralia.

A cet égard, Assuralia regrette le manque de concertation quant à la problématique de la sécheresse. L’adoption de la loi interprétative entraîne plus de questions que de réponses durables aux préoccupations tant des victimes que des assureurs.

Le secteur gère plus de 70.000 dossiers sinistres suite aux inondations

Trois mois après les inondations exceptionnelles qui ont frappé le pays du 14 au 16 juillet, le nombre total de sinistres enregistrés s’élève à 71.746 pour toutes les catégories assurées, à savoir les risques simples [1], corps de véhicules et autres sinistres inondations. La Wallonie dénombre à elle seule 62.440 dossiers, suivie de la Flandre avec 7.902 et 1.404 en Région bruxelloise.

Au 30 septembre 2021, le coût total des dommages assurés toutes catégories confondues ​ ​ s’élevait à 2.164 millions d’euros, dont la plus grande part, soit 2.070 millions d’euros concerne la Wallonie (dont un milliard d’euros pris en charge par la Région wallonne), 74,6 millions d’euros la Flandre (28 millions d’euros pris en charge par la Région flamande) et 19,2 millions d’euros la région bruxelloise (5 millions pris en charge la Région de Bruxelles-capitale).

« Tout en maintenant les efforts existants, il faut investir davantage dans la prévention », insiste Hein Lannoy, CEO d’Assuralia. « Nous devons nous pencher sur notre manière de construire, notre choix de matériaux mais aussi les lieux où nous construisons. Un contrôle efficace peut y contribuer. Pour que la couverture des risques reste abordable pour les particuliers comme pour les entreprises, une collaboration s’impose entre le secteur des assurances, la réassurance et les autorités ». ​

 

Les chiffres-clés des inondations.

 

 

Barbara Van Speybroeck

Barbara Van Speybroeck

Communication Director

 

 

 

 

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